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Marie-Laure, chargée de la mise en peluche : « J’ai le sentiment de donner vie aux peluches »
« Cela fait 19 ans que je travaille dans l’Atelier Michel Taillis. Je suis arrivée au moment des fêtes de Noël, pour un petit boulot au contrôle des caisses de transport des automates. Puis j’ai découvert la mise en peluche, et j’y suis restée !
Ce que l’on appelle la « mise en peluche » est la dernière étape de confection d’un automate. Cela consiste à placer la structure métallique à l’intérieur de l’enveloppe en fausse fourrure, puis à bourrer la peluche pour lui donner une belle forme et enfin à recoudre l’arrière.
Je prends soin de recouvrir de plâtre ou d’un soufflet toutes les aspérités et les angles de l’armature pour éviter d’abîmer les tissus et aussi pour empêcher que la bourre ne vienne bloquer le mécanisme.
Il faut centrer l’armature dans la peluche, ne pas trop tasser la bourre – pour éviter les bourrelets sur les jambes par exemple – bien positionner la tête pour que le regard soit bien droit et le mouvement équilibré.
Ce n’est pas facile tous les jours. Parfois on a du mal sur certaines mécaniques ou sur un nouveau modèle. Cela arrive aussi qu’une petite erreur en couture nous complique la tâche. Mais on trouve toujours des solutions. Couture, mécanique, mise en peluche : chaque étape est réalisée avec minutie dans notre atelier, c’est ce qui fait la qualité de nos automates.
J’aime mon métier parce que chaque jour est différent. Là je travaille sur un ourson, hier c’était un éléphanteau ! Et puis, j’ai un peu l’impression de leur donner vie à ces animaux… »
Virginie et Sandie, couturières : « C’est vraiment un travail artisanal »
Virginie : « Je travaille dans l’Atelier Michel Taillis depuis quinze ans. Avant j’étais couturière pour une entreprise de confection de chemises. Ça m’a tout de suite plu parce qu’on ne travaille pas à la chaîne, on ne fait jamais la même chose : un jour on travaille sur un pingouin, le lendemain sur un bonhomme de neige et ensuite sur un ours polaire qui fait 3 mètres de haut ! »
Sandie : « Je suis arrivée il y a 3 ans. Le traçage et le découpage se font pièce par pièce, à la main. C’est parfois difficile, surtout avec les poils longs des fausses fourrures. Pour un ourson Léonard, il faut compter 8 pièces rien que pour la tête, dans 3 tissus différents, et une dizaine de pièces pour le corps. »
Virginie : « Certains modèles sont plus délicats que d’autres à réaliser. Nous avons une soixantaine de patronages différents ! Il faut parfois coudre à la main et non à la machine à coudre, pour le museau ou pour la truffe d’un ours par exemple. C’est vraiment un travail artisanal. C’est aussi ce qui donne ce résultat si particulier, ce qui garantit la qualité et la beauté de nos automates. »
Sandie : « C’est agréable de toucher et de travailler ces matières. Quand on termine une peluche, on est contentes du résultat. Ça fait plaisir de voir nos automates dans les vitrines, on reconnait tout de suite ceux qu’on a faits. »
Virginie, Commerciale France/Export - Design & Création : « J’aime beaucoup le rapport avec les clients »
« J’ai commencé dans l’entreprise il y a 21 ans, pour aider Michel Taillis sur le volet commercial lors des salons professionnels. Avec le développement des ventes à l’international et grâce à ma maîtrise de l’anglais, j’ai rapidement été embauchée en CDI. Aujourd’hui, j’assure les relations avec tous les clients, du premier contact jusqu’à l’expédition des automates.
Nous travaillons directement avec des commerçants qui souhaitent animer leur vitrine mais aussi avec de nombreux décorateurs qui ont de grands projets et qui incluent nos automates pour des grands magasins, des hôtels, des jardineries, des parcs d’attractions… en Europe, au Brésil, en Australie, au Japon, etc.
J’ai plaisir à retrouver les clients fidèles, ceux qui nous sollicitent chaque année pour louer nos automates pour les fêtes par exemple, et à rencontrer de nouveaux clients. Certains savent parfaitement ce qu’ils veulent. Pour d’autres, on prend le temps d’échanger et de préciser leur besoin, on peut même concevoir des automates sur-mesure.
Ils apprécient la fiabilité et le réalisme de nos automates, que ce soit dans les mouvements ou le visuel. Il faut dire qu’on fait les choses avec soin ! Quasiment toutes les peluches sont faites à la main. Et puis on assure un service après-vente pour gérer les pannes (qui sont très rares) et pour assurer le nettoyage et la révision des vieux automates. Les automates que nous avons vendus il y a plus de quinze ans sont toujours en circuit et ils ne se démodent pas.
En parallèle, j’interviens également sur le volet marketing : création de nouveaux automates et recherche d’accessoires pour les rendre les plus sympas possible. Je passe beaucoup de temps à visionner des documentaires animaliers pour identifier les vrais mouvements puis je discute avec les mécaniciens pour vérifier si c’est réalisable.
J’adore ce côté créatif. On ne peut pas faire faire le même mouvement à tous les animaux. Si un lion et un caniche bougent la tête de la même manière, ça n’a aucun intérêt. Et dans une série de lapins, il faut varier les mouvements. Mais il faut être le plus proche possible de la réalité : c’est un gage d’impact sur les publics et d’attractivité de nos produits. On voit la différence entre nos automates et ceux de nos concurrents. Et nos clients ne s’y trompent pas non plus. »
Sébastien, automaticien, responsable de l’atelier et du développement : « Tout est fait pour que les automates durent le plus longtemps possible »
« Je m’occupe de concevoir des automates sur-mesure, des pièces uniques. Il peut s’agir d’un nouveau produit pour lequel il faut développer le mécanisme qui permettra de produire certains mouvements et ensuite on les produira en petite série. Parfois je réponds à des demandes particulières : le client apporte sa propre peluche ou un mannequin qu’il veut animer et je conçois le mécanisme. Je fais certaines pièces avec mon collègue Mathieu, on a l’habitude de travailler ensemble, on voit tout de suite ce qu’il faut faire.
Je suis le plus ancien dans l’atelier : j’y travaille depuis 1998. L’entreprise avait besoin de quelqu’un pour les expéditions, puis j’ai été mobilisé sur la fabrication des caisses de transport. Au fil des mois, j’ai commencé à faire des réparations sur des automates avant qu’ils ne partent en location. J’ai rapidement trouvé ma place dans l’atelier !
Dans notre métier, il faut être polyvalent pour pouvoir faire notre pièce d’un bout à l’autre : menuiserie, métallerie, électricité… C’est ce qui me plaît, c’est de toucher à tout, de ne pas faire toujours la même chose. On travaille sur des automates très différents et aussi sur les décors, sur les salons…
Virginie va venir me voir avec une nouvelle peluche et des idées de mouvements : « j’aimerais que ça fasse ce mouvement de tête ». Parfois c’est un peu complexe. On essaie d’obtenir le mouvement le plus naturel et le plus fiable possible, en restant réaliste au niveau du prix de vente. On est fiers quand on arrive à sortir un mouvement qui nous plaît. Tout est artisanal, fait à l’atelier, à la main.
Tout est fait pour que ça tienne le plus longtemps possible. Nous travaillons à l’ancienne, sur la vraie base de l’automate : moteur électrique, bielle, manivelle, renvois d’angle. Et on assure le service après-vente : les produits reviennent après 10 ou 15 ans d’utilisation et nous mettons un point d’honneur à les entretenir. C’est un gage de qualité de pouvoir réparer un automate 10 ans après son achat. »
Morgan, électricien et responsable logistique : « C’est magique quand la peluche se met à bouger »
« Je suis responsable de la partie électrique des automates. Je branche les moteurs, fixe le câble d’alimentation, mets les condensateurs… Je dois ajuster le voltage et la prise électrique selon le pays de destination : 24, 210, 220 Volt…
Je m’occupe aussi de toute la partie logistique. Les automates en location sont transportés dans des caisses en contreplaqué sur mesure. Les automates qui sont vendus sont placés dans des cartons que l’on achète en plusieurs tailles. Selon la destination, les palettes doivent être filmées et fumigées.
Je donne aussi un coup de main en mécanique et en menuiserie pour assurer le SAV des automates et des caisses après les fêtes de fin d’année. Nous sommes tous mobilisés pour ouvrir les caisses, vérifier l’état des automates, mettre de côté ce qui doit être réparé… Tous nos automates sont contrôlés plutôt deux fois qu’une avant de repartir chez un client.
Cela fait 10 ans que je suis chez Michel Taillis et ce qui me plait, c’est de toucher à tout : on ne fait jamais la même chose, ce n’est pas du travail à la chaine. Il n’existe pas beaucoup d’entreprises qui fabriquent des automates. Après avoir câblé et branché l’automate, c’est magique quand la peluche se met à bouger. Et dans les vitrines c’est encore mieux parce qu’il y a tout le décor. »
Mathieu, mécanicien automate : « On aime le travail bien fait »
« Cela fait 20 ans que je travaille chez l’Atelier Michel Taillis. Je suis mécanicien automate et je m’occupe essentiellement du service après-vente : j’assure l’entretien des automates qui partent en location et de ceux qui tombent en panne (c’est rare !).
Je fais aussi de la production : Sébastien me donne un modèle qu’il vient de créer et je le reproduis en dix ou vingt exemplaires. Concrètement, je coupe des grandes barres métalliques, je soude, je fais le montage du moteur et de la bielle, je graisse… Je peux aussi donner un coup de main à Marie-Laure pour la mise en peluche.
Nos automates sont tous différents, les mécanismes sont plus ou moins complexes. On essaie de faire des automates réalistes et fiables. On aime que ce soit bien fait : on peut mettre 1 heure de plus pour que le résultat soit parfait.
Quand ils sont dans des lieux de passage, les automates sont parfois maltraités. Et puis il y a l’usure naturelle : les moteurs chauffent et peuvent griller. Alors il faut tout démonter pour remplacer le moteur, c’est l’occasion de faire un tour global et c’est reparti pour 10 ans ! On assure complètement le SAV, contrairement à nos concurrents. Si l’appareil tombe en panne, on le récupère et on le répare tout de suite pour que le client soit satisfait. »